GV HENNEBONT
TENNIS DE TABLE

18/04/2016 | Robinot France Brest tennis de table

QUENTIN ROBINOT, LE BRONZE FAIT SON BONHEUR

Championnats de France. Le joueur d’Hennebont, battu en demi-finale, a décroché sa première médaille en simple chez les grands, hier à l’Arena de Brest.

Le public de la Brest Arena n’y a rien changé. Quentin Robinot, 23 ans, n’a pas réussi à inverser la tendance hier en demi-finale des championnats de France contre Stéphane Ouaiche, sacré champion pour la deuxième fois de sa carrière. « Il a été plus constant que moi. Je suis absent durant les troisième et quatrième manches, analyse l’Hennebontais. Il fait jouer cent cinquante échanges dans le match, il faut être régulier. Néanmoins, je regrette de ne pas avoir pu le pousser à la belle car je me sentais de mieux en mieux physiquement. »

Stéphane Ouaiche a eu de la chance des champions pour s’éviter cette manche décisive. « C’est décevant de terminer sur deux balles un peu chanceuses, reprend le breton. Il me gêne au service mais c’est un joueur à ma portée. D’ailleurs, même si nous aimons bien jouer à mi-distance, le sort du match se joue davantage sur la gestion du petit jeu. »

Malgré la déception inhérente à cette fin de parcours, Quentin Robinot retenait beaucoup de positif de cette épopée. « Maintenant, je sais ce qu’est une demi-finale de championnat de France senior. J’espère en jouer d’autres pour enfin gagner le titre. » Cette médaille confirme aussi son retour en forme. Embêté en octobre 2013 par des blessures à l’épaule, Quentin Robinot, sélectionné pour les championnats du monde par équipe 2016 en Malaisie au mois de mars, a connu une période délicate assez longue. « Pendant un moment, j’ai essayé de jouer avec cette blessure. Mais en janvier 2015, je ne pouvais plus me brosser les dents avec mon bras droit. J’ai alors décidé d’arrêter. »

LES JEUX DE RIO DANS UN COIN DE LA TÊTE

Il lui a fallu rencontrer une kinésithérapeute en stage avec l’équipe de France à Villeneuve durant l’été 2015 pour sortir du tunnel. « Elle a identifié mon mal et pu le soigner. J’avais des corps étrangers qui se baladaient dans mon épaule et un nerf déplacé. » En décembre 2015, Quentin Robinot a pu recommencer à s’entraîner normalement. Soit six heures par jour. Les résultats ont été rapides. « Comme je suis bien physiquement, je suis plus présent sur les balles que je peux enchaîner. Je joue plus juste également, développe le jeune homme qui a prolongé pour deux ans avec Hennebont, où il totalise cette saison plus de 50% de victoires et répond aux attentes de son staff. Je pense avoir progressé en service-remise aussi. Je suis plus agressif sur les trois premiers coups. Cela m’offre donc plus de possibilités dans le jeu. » 

Quart de finaliste de l’open de Hongrie en janvier, il a remporté le tournoi de sélection pour le mondial par équipe et s’est rapproché du top 100 mondial qu’il espère intégrer après les opens en Pologne, qui commence mercredi et ceux de Slovénie et de Croatie, programmés dans un peu plus d’un mois. « J’espère y faire de bons résultats afin de postuler à une place pour l’épreuve par équipe des jeux olympiques de Rio (5-21 Août 2016). »

Si Simon Gauzy rejoint Emmanuel Lebesson, la France devrait aligner une équipe et pouvoir sélectionner un troisième homme pour cette épreuve. « Le choix incombe uniquement aux entraîneurs nationaux. »

Par ses derniers résultats, Quentin Robinot, n°104 mondial, espère installer le doute dans la tête des entraîneurs nationaux. À l’heure actuelle, Tristan Flore, très compétitif en double avec Emmanuel Lebesson, possède une longueur d’avance. « La formule des JO en par équipe qui propose un double n’est pas à mon avantage. Mais si je peux chiper la place à Tristan… »

SOURCE : Ouest-France du 18 avril 2016 par Julien Soyer.

Mentions légales Réalisation :