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TENNIS DE TABLE

30/04/2019 | tennis de table stage hennebont table tennis camps training

Cédric Nuytinck, le plus brillant des Flamands

Pro A. Hennebont - Saint-Denis, ce soir (19 h 30). Le « discret » Belge (26 ans) est tombé tôt dans l’univers de la petite balle blanche, aux côtés de ses frères.

Portrait

En cette semaine de finale européenne, vendredi contre les Allemands de Saarbrucken, partez à la découverte des trois protagonistes de la Garde du Vœu. Premier volet avec Cédric Nuytinck.

Il pourrait avoir le profil du gendre idéal. « Comme tous les Belges, il est très charmant, sourit son coach à Hennebont, Boris Abraham. Il est discret et ce que j’aime bien aussi chez lui, c’est qu’il sait ce qu’il veut et où il veut aller pour réussir. »

Fonceur et déterminé, donc. « Plus jeune, j’avais une forte personnalité. Je ne me laissais pas faire », admet le benjamin de la fratrie Nuytinck, né à Gand, il y a 26 ans, et vacciné très tôt à la petite balle blanche sous l’influence de ses parents et surtout de ses frangins, Yannick (29 ans) et Kristof (31 ans). « Quand je jouais avec eux, relate celui qui a désormais pris ses quartiers à Louvain, je ne pouvais même pas encore regarder au-dessus de la table. »

Qu’importe. La hargne du compétiteur coulait déjà dans ses veines : « Il voulait toujours gagner et je lui donnais quelques points d’avance pour qu’il puisse y parvenir, se remémore son frère aîné. Mais quand il perdait, il était énervé. Il a cassé quelques raquettes, pas beaucoup, heureusement ! »

Sacré Saint-Valentin…

Il n’avait d’ailleurs que rarement besoin de se « venger » contre son matériel. Car le gaucher qui jouait « tous les jours l’été chez [ses] grands-parents, en écoutant le Tour de France à la radio »dixit son frangin, était plutôt du genre adroit raquette en main. « Ce n’était pas facile pour lui quand il était plus petit, mais ça l’a rendu plus fort, je pense, d’avoir deux grands frères », explique Kristof.

Et ce ne sont pas les frites qu’il mangeait en guise de récompense après chaque tournoi qu’il gagnait qui freineront le Belge dans sa quête des sommets. « Vers 12 ans, atteindre le top 100 mondial a commencé à être un rêve », avoue celui qui a démarré à Sleidinge puis Deinze, dans la région flamande, avant de poursuivre en sport-études à Louvain et de traverser la frontière pour rejoindre l’Allemagne et… Saarbrucken, l’adversaire des Hennebontais en finale de Coupe d’Europe.

Une trajectoire rectiligne qui le propulsera parmi les cinquante meilleurs pongistes de la planète, il y a un an lorsqu’il pointait au 38erang mondial. Performance unique pour un Flamand « C’est important pour moi, c’est un peu historique », s’exclame l’actuel 55e mondial, qui va boucler sa deuxième saison à Hennebont après un passage auparavant par Roanne.

Et au sein du club morbihannais, Nuytinck fait l’unanimité. « C’est quelqu’un d’important, qui bonifie le groupe par son attitude, ses paroles », souligne Bruno Abraham, le président de la Garde du Vœu. « Il est très attachant, je m’appuie beaucoup sur lui, c’est sûrement le plus pro de tous mes gars. Mais parfois, il est tête en l’air et pas vraiment chanceux, lâche Boris Abraham, qui se permet de livrer une petite anecdote. Pour la Saint-Valentin, il voulait faire livrer des fleurs à sa compagne, mais le bouquet est arrivé… le lendemain ! La poisse. » Il est plus verni derrière la table. Au plus grand bonheur d’Hennebont…

Source : Ouest-France du 30/04/19 par Baptiste COGNÉ et Martin CHOISELAT.

 

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